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454            NOTICE SUR CHAULES DE BOURBON.
auprès de François II, duc de Bretagne, qu'il parvint à re-
concilier, du moins pour un temps, avec le roi.
    Cédant enfin aux sollicitations que Louis XI lui faisait de-
puis quatre ans, Sixte IV nomma, le 8 décembre 1476, Char-
les de Bourbon cardinal du titre de Saint-Silvesfre et de Sainl-
Martin-des-Monls (1). Le chapeau rouge et les dépêches du
pape lui furent apportées par son intendant, Barthélémy de
Bellièvre, et par son suffraganl, l'abbé de Belleville (2).
    Dans le cours de cette année, la façade de la cathédrale
fut achevée (3). Le doyen du Chapitre, Claude de Gaste, am-
bassadeur de France 5 la cour de Rome, avait obtenu du
pape la confirmation de toutes les faveurs spirituelles que ses
prédécesseurs avaient accordées à l'Eglise de Lyon. Au retour
du doyen, porteur de la bulle de Sixte, il y eut, à celte oc-
casion, une procession générale, et on sculpta, sur le fron-
 tispice de l'église, les armes de Sixte qui contiennent un
 roure et qui symétrisaienl avec celles de France (4).

du roi avant de pouvoir obtenir son expédition qui lui fut enfin octroyée. »
Nous mentionnerons encore, parmi les grands personnages qui vinrent alors
à Lyon, le prince de Tarente, fils du roi d'Espagne, et Alphonse, roi de
Portugal.
   (1) Savaron, Origines de Clairmont, p. 85. — André d'Espinay fut aussi
cardinal du titre de Saint-Martin-des-Monts.
   (2) Paradin, Hist. de Lyon, p. 250.
   (3) Mutilée par les Huguenots, en 1562, la façade de Saint-Jean le fut
aussi par les Jacobins, en 1793, mais c'est vers 1820, en pleine restauration,
que l'abbé Detard, supérieur du petit séminaire (suivant d'autres, l'abbé
C, vic.-gén.), fit marteler, à cause de la prétendue crudité des scènes qu'ils
retraçaient, plusieurs bas-reliefs du portique, et de ce nombre, celui qui
est mentionné à la p. 221 du Sorberiana de 1694. C'est à tort que, dans
les Archives du Rhône, tome 13, p. 32, on attribue cette mutilation au car-
dinal Fesch qui était alors en exil. Voyez le t*r livre du poème deTristibus
Franciae, et l'article SAINT-JEAN dans le tome n de Lyon ancien et moderne.
  (4) L'abbé Jacques, Église primatiale, p. 16.