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228 UN DÉJEUNER. n'oublie pas qu'ils ont donné leur sang à la patrie; mais pour le reste, nous y mettons ordre. Lisbeth. Est-ce que vous avez un grade , grand père ? nous ne le savions pas. Frédéric. Vraiment? Je suis... c'est-à -dire, je ne suis rien, mais quel- quefois je donne des conseils. Lisbeth. Au Gouverneur ? Frédéric. Comme -son ancien. Il ne manque pas d'égards pour moi. Et ta lettre, voyons, parlons-en. Lisbeth. Grand père, je m'en vais vous servir votre déjeuner, nous en parlerons. SCÈNE V. Frédéric, seul. Vraiment elle m'amuse; et puis, son déjeuner viendra fort à propos. J'ai appétit comme autrefois ! SCÈNE VI. Frédéric, Lisbeth apportant à déjeuner. Lisbeth. Tenez, grand père, j'ai tout préparé comme vous l'aimez, et voici de ce vin du petit caveau dont nous avons encore conservé quelques bouteilles pour votre retour. Ceci est le solide. Ici les fruits. Voilà tout. Mais dites-moi, m'auriez-vous reconnue ? Frédéric (riant). Non, j'avoue que je ne te reconnaissais pas. Lisbeth. C'est qu'il y a longtemps. J'ai grandi. J'avais sept ans quand