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Ã)!)tl000J)l)tf DES ORIGINES DU DEVOIR A PROPOS DU LIVRE DU DEVOIR DE M. JULES SIMON. 1. Pour juger de l'universalité de ce mobile qui s'appelle le devoir, il ne faut pas considérer seulement les vertus glo- rieuses qui brillent au sommet de la société; il est plus juste de descendre dans la profondeur de la foule et d'y chercher ces dévoûments modestes qui y pullulent et qui sont la base de l'humanité morale. Vous avez porté voire attention sur le fait qui est le plus général parmi les hommes, et en même temps celui qui est particulier à notre espèce, le travail. Que, sous le souffle de l'esprit chrétien (c'est notre espérance à tous) , le travail se dépouille de plus en plus de ce qu'il a encore de quasi-servile dans sa forme, d'excessif dans son exercice et d'insuffisant dans son but ; qu'il se revêle d'un caractère plus marqué de science, de dignité et de respect pour la vie, l'intelligence et les forces de l'homme, il n'en est pas moins vrai qu'il sera toujours, aujourd'hui comme dans tous les avenirs réalisables, un acte comportant sacrifice, dévoûmenl, entente et accom- plissement du devoir. Vous vous êtes demandé ce qui avait pu amener ces êtres libres, les hommes, à accepter une telle condition. Est-ce que la nature ne les invile pas au repos