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       LES RUINES D'ATHÈNES.



Ninive dort en paix dans sa crypte profonde,
Colossale momie indifférente au monde ;
A peine soulevant un funèbre lambeau
Notre siècle agité s'arrête à son tombeau !
Babylone croupit sous sa fange maudite
Où siffle le serpent, où la panthère habite ;
On laisse s'abîmer le temple de. Bélus
Et de Sémiramis les jardins suspendus ;
Et la harpe est muette aux rives de l'Euphrate !
Du désert sablonneux rude et grossier pirate
L'Arabe vagabond hante seul les débris
De Palmyre, de Tyr, de Thèbes, de Memphis.
Å’uvre de rois sans noms, froid et morne symbole,
Chéops survit en vain, pompeuse nécropole !
Elle étonnait les yeux sans émouvoir le cœur
Jusqu'au jour où, du Nil jeune et brillant vainqueur,
  Février 1855.                                 6*