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DE LA PHILOSOPHIE CARTÉSIENNE. 73
« C'est par une sublime métaphysique que saint Augustin est
remonté aux premiers principes des vérités de la religion contre
les païens et les hérétiques. C'est par la sublimité de cette
science qu'il s'est élevé au-dessus de la plupart des autres Pères,
qui étaient d'ailleurs parfaitement instruits de l'Ecriture et delÃ
tradition. C'est par une haute métaphysique que saint Grégoire
de Nazianze a mérité par excellence le nom de théologien. C'est
par la métaphysique que saint Anselme et saint Thomas ont été
dans les derniers -siècles de si grandes lumières. »
Qu'est-il besoin de conclure ? De tout ce que je viens de dire
il ressort nettement, à ce que j'espère, que l'ouvrage de M.
Bouillier est l'Å“uvre non seulement d'un philosophe ( et sur ce
point, les preuves de l'auteur ne sont plus à faire ), mais d'un
savant consciencieux et laborieux, d'un véritable historien qui
sait, à la patience des recherches de l'érudit joindre la sagacité
dans les conclusions, la clarté dans les déductions , l'indépen-
dance dans les jugements. L'ouvrage de M. Bouillier restera
comme le monument le plus complet qui ait été élevé jusqu'ici
à la plus grande et à la plus brillante période de la philosophie
française.
ANTOINE MACÉ ,
professeur d'histoire à ta Faculté des Lettres de Gretioble,