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SUR LE DIOCÈSE DE LYON. 25 pulations qui étaient habituées depuis quinze cents ans à considérer Lyon comme leur chef-lieu naturel, et dont quel- ques parties étaient même d'origine ségusiave. Bien plus, je crois qu'on avait rattaché l'évêché de Bourg à l'archevêché de Besançon , et non a celui de Lyon , comme cela semblait naturel. Pourtant je n'ai vu ce fait indiqué nulle part. La bulle du pape remit les choses dans l'étal où elles étaient avant la création du diocèse de Bourg , mais non pas dans l'état primitif que j'ai décrit, car il s'était opéré dans le diocèse de Lyon quelques changements. Plusieurs lo- calités avaient perdu leur rang, sinon leur titre. Ainsi le chef-lieu de l'archiprêlré de Pommiers se trouvait de fait à Saint-Germain-Laval, dont le curé élait archiprêtre-né, comme le curé de Saint-Symphorien-le-Châlel était archi- prêlre-né de l'archiprêlré de Courzieux ; le tilre d'archi- prêtre de Ghalamont et de Sandrans avait été réuni à perpé- tuité au doyenné du chapitre de Montluel, fondé en 1510 ; le titre d'archiprêlre des Dombes avait été attribué au sa- cristain de l'église collégiale de Fourvières , par transaction faite entre ce chapitre et l'archevêque Pierre de Savoie (1); enfin le litre d'archiprêlre de Coligny appartenait de droit au doyen du chapitre de Saint-Amour. Outre cela, plusieurs ar- chiprêtrés avaient été réunis : c'étaient ceux de l'Arbresle et de Courzieux , deMorestel et de Meyzieux. Au commencement du xvm" siècle on créa en faveur de Bourg, qui en dépit de ses prélentions épiscopales, n'était encore, au point de vue ecclésiastique, qu'une simple pa- roisse, un archiprêlré en démembrement de celui de Bà gé. On accorda la même faveur à Nantua, aux dépens de l'archi- prêlré d'Ambournay, qui était d'une immense étendue. Mais ces changements furent suivis , bientôt après, d'un (1) Guichenon, Histoire de Dombes, p. 7.