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                   NOTICE HISTORIQUE
                                    SUR




 LE DIOCÈSE DE LYON.

                        DEUXIÈME          PARTIE.

    Dans les premiers siècles de notre ère, les chrétiens, réduits
souvent à se cacher pour pouvoir prier ensemble, n'avaient
pu songer à organiser le pays en vue du culte nouveau : il
n'y avait guère alors que des apôtres et des disciples. En
devenant religion de l'État, le christianisme prit des habi-
tudes plus sédentaires; il se créa une hiérarchie propre,
modelée sur celle de la société civile. Il institua successive-
ment un évêque et un collège de prêtres dans les principales
villes de l'empire, puis dans chaque chef-lieu de province.
A ce double titre, Lyon fut une des premières villes pourvues.
Mais bientôt cela ne suffit pas : le diocèse (1) de Lyon, qui
embrassait d'abord toute la province, fut partagé en autant
de circonscriptions ecclésiastiques qu'il y avait de cités ou
pagi. Peut-être même est-ce le clergé qui introduisit l'usage
de ce dernier mot, pour désigner le territoire des cités,
comme on lui doit le sens particulier de son dérivé, pagani,
qui, d'abord employé pour désigner les habitants de la cam-
pagne, est resté dans la langue vulgaire pour désigner les
populations non chrétiennes (païens).
   (1) Ce mol n'était pas encore passé dans le langage du clergé, du moins
avec le sens que nous lui attribuons aujourd'hui ; mais je l'emploie pour
être clair.