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12                       NOTICE HISTORIQUE
   Il n'y eut d'abord dans chaquepagus qu'une église, qu'un
autel, auquel on ne disait qu'une messe pour tous les fidèles.
De là vient le nom de paroisse donné primitivement aux
diocèses. Mais cet état de choses ne pouvait subsister long-
temps ; il fallut bientôt donner des acolytes à l'évêque, soit
poor le supipléer dans ses absences forcées et fréquenles, soit
pour dire plusieurs messes à l'autel unique qui existait alors.
Ensuite on créa plusieurs paroisses dans la ville épiscopale.
Après cela on établil successivement, dans toutes les petites
villes et les bourgs voisins, des curés, c'est-à-dire des fonc-
tionnaires inférieurs chargés par l'évoque de dire la messe
aux fidèles.
   Peu à peu le nombre des cures rurales s'accrut au point
qu'an fut forcé de créer des coévêques ou mieux chorévéques(t)
chargés d'administrer ces dernières sous la direction des
évêques, qui, eux, administraient la métropole. Toutes les
localités importantes ayant successivement été érigées en pa-
roisses (2), et l'exercice du culte prenant chaque jour plus
d'extension, il devint urgent de hiérarchiser le personnel
ecclésiastique pour y maintenir l'ordre au moyen de la sur-
veillance.
   En 828, l'empereur Louis le Débonnaire chargea ses i n -
tendants de s'informer de la conduite des évoques et de leurs
eoadjuleurs, c'est-à-dire des chorévêques, des archiprêtres,
des archidiacres, des vidâmes et des curés [chorepiscopi, ar-
fihipresbyteri, archidiaconi, vicedomini et presbyleri), ce qui
prouve qu'au commencement du ix e siècle tous ces fonclion-
naires existaient, sinon dans le même diocèse, au moins dans

   (1) Du grec ehôrox (2W&E), champ, campagne. On les appelait aussi
parfois mllanus episcopus, cvêijue des campagnes.
   (2) Comme nous l'avons déjà vu, ce mol servit longtemps à désigner
fout un diocèse. Celui de Lyon est encore appelé ainsi dans une bulle du
pape Pascal H, en 1107. (Voyez le Cai'tulaire de Savigny, charte, 808).