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6                 HYMNE A, L'ÉPÉE.

    Ses yeux invitant au bonheur;
    Un respect entoure l'enfance,
    Elle a ses larmes pour défense...
    L'homme a son épée et l'honneur.

    L'acier porté par l'homme libre
    N'insulte pas à l'innocent ;
    Sa vertu vient faire équilibre
    Entre le faible et le puissant.
    Guerrier! moi j'ai lu dans son âme
    Brillante aux yeux comme ta lame ;
    Dès longtemps j'ai su te chérir ;
    Quand j'érige ici ta statue,
    Ce n'est pas à l'homme qui tue.
    Mais à l'homme qui sait mourir.

    Celui qui frappe avec le glaive
    Périt par le glaive à son tour;
    Il le sait ! la mort qui l'enlève
    L'a vu sourire avec amour.
    Pour aller où l'attend le sage,
    Il choisit le plus court passage,"
    Toujours prêt quand il faut partir;
    Baptisé dans le sang qu'il donne,
    Il reçoit, là-haut, sa couronne
    Des mains d'un Dieu qui fut martyr.

    Oui, même aux jours vils où nous sommes,
    La force est au plus généreux ;
    Et ceux-là seront rois des hommes
    Qui ceindront le glaive pour eux.
    Car tu n'es pas, ô noble épée,
    Tu n'es pas la force usurpée
    Du bras qu'un hasard fait vainqueur;
    C'est l'âme, après tout, qui te porte ,