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                       SUK LE DIOCÈSE DE LYON.                              369

    Comme on a dû le remarquer, la division territoriale de la
Gaule eut pour base les grands centres de population , qui
devinrent presque tous chefs-lieux de nouvelles circonscrip-
 tions. Celles-ci furent, en outre, rangées dans un ordre hié-
rarchique. Toute la vie politique delà Gaule se trouva par là
concentrée dans quelques ville principales, séjours des hauts
fonctionnaires, dont les ordres descendaient rapidement, grâce
à une filière administrative bien combinée, jusqu'aux plus pe-
tites localités. Voici, en ce qui nous concerne, et d'une ma-
nière générale, la hiérarchie territoriale de l'empire. Toute
l'étendue delà république était partagée en quatre grandes
préfectures (1). L'une de ces préfectures était formée de trois
diocèses: l'Espagne, la Grande-Bretagne et la Gaule -, cette
dernière était partagée en quatre parties: la Province, l'A-
quitaine, la Belgique et la Celtique ou Lyonnaise. Celle-ci
était partagée à son tour en quatre provinces: la Première, la
Seconde, la Troisième et la Quatrième Lyonnaise; enfin, la
Première Lyonnaise était divisée en cinq arrondissements ter-
ritoriaux, dont les chef-lieux étaient Lyon, Aulun, Langres,
Châlon et Maçon.
    Dans ce système, la ville de Lyon jouait un rôle fort im-
portant, car elle était à la fois capitale de la cité lyonnaise,
métropole de la Première Lyonnaise, primatiale de la Celtique
ou Gaule proprement dite, et fut longtemps chef-lieu des trois
provinces chevelues (l'Aquitaine, la Belgique et la Celtique
réunies). Le poêle Claudian dit môme qu'on eut un moment
l'idée d'y transférer le siège du gouvernement de l'empire ro-
main, lorsque Alaric vint menacer Rome au IVe siècle (2).
   (1) Je ne parle ici que des divisions civiles et administratives. Il y eut
aussi différents systèmes de divisions militaires et politiques ; mais, comme
ils n'avaient rien de fixe et d'ailleurs ne touchaient pas à l'organisation pro-
vinciale , je ne crois pas nécessaire de les rappeler.
   (2) Claudian. De Bello Geticu, v. 296 à 301 :
           Quid turpes jam mente f'ugas, qtiid Gallica rura
                                                                24