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CHRONIQUE. Cavalcades de charité. — On se souvient que, l'an passé , à l'exemple de quelques-unes de nos villes du nord et du midi, une réunion de jeunes gens eut la généreuse pensée de faire tourner au profit des indigents les plaisirs et les jours du carnaval ; cette première quête à cheval, bien qu'elle eût été pour ainsi dire improvisée, produisit une recette de 2,653 fr. Dans le but de rendre plus productives à l'avenir les cavalcades qui ne manqueront pas de s'organiser à Lyon, M. Pétrus Passaut, chef de division à la Préfecture du Rhône, a fait une enquête auprès des maires des principales villes qui ont pratiqué avant la nôtre cet ingénieux moyen d'appeler sur leurs pauvres de rapides et abondantes aumônes, et il en a publié les ré- sultats dans le Courrier de Lyon du 1 décembre 1853. Ce travail, fort in- téressant à consulter, peut aider au succès de nos prochaines cavalcades. Il constate une progression annuelle dans le chiffre des sommes recueillies. On en jugera d'après ce tableau : En 1836, à Valenciennes 12,000 fr. — 1851 , idem, la Société des Incas dépensa en ornements, en appareils , en chars et en costumes, la somme de 150,000 fr. pour une fête qui dura trois jours. En 1839, à Douai, produit: terme moyen , 2 à 3,000 En 1848, à Bordeaux , première cavalcade, chiffre inconnu. En 1852, dans la même ville, la cavalcade couvrit une étendue de plus d'un kilomètre, et mille chanteurs ou instrumentistes exécutaient des chœurs et des symphonies. 50,000 étrangers, accourus à cette solennité, laissèrent plus d'un million de francs répartis entre les diverses industries. Les collectes dépassèrent 50,000 En 1849 , à Lille , 9,000 En 1850, id 12,000 En 1851, id 20,000 En 1852, id En 1849, à Grenoble 2,900 En 1850 , id 4,490 En 1851 , id 4,340 En 1852 , id 3,362