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436              LA CRYPTE DE SA1NT-P0THJN.

primitivement avait été relié a la nouvelle église, malgré cela,
il en était resté parfaitement distinct, et les fidèles pouvaient
encore y aller chercher les souvenirs pieux et touchants qu'il
rappelait.
    Le tombeau de saint Nizier, archevêque de Lyon, mort
 en 573 et inhumé dans l'église des SS. Apôtres , étant
devenu célèbre par les miracles qui s'y faisaient, cette église
prit peu à peu le nom de ce saint personnage, et lorsqu'au
VIIIe siècle, ruinée par les Sarrasins, Leydrade la releva en
800, elle fut dédiée définitivement au bienheureux arche-
vêque. Ainsi, le nom de saint Nizier l'emporta sur le souve-
nir du glorieux martyr de l'an 177. Chancelante à son tour
à la fin du xiiie siècle, elle fut démolie, et la reconstruction
de celle que nous voyons aujourd'hui, fut commencée en
 1303 et dura plusieurs siècles. Elle n'est pas môme encore
 terminée aujourd'hui.
    En 1528, les héritiers de Pierre Renouard, en faisant faire
des réparations à la nouvelle église, firent reconstruire la
crypte de saint Pothin, mais exactement sur le plan antique,
qui fut heureusement respecté.
    Abandonnée aujourd'hui, celte crypte intéressante est
placée sous le chœur et derrière le maître-autel de Saint-
Nizi&r. On y descend par deux escaliers en serpent, placés
l'un à droite l'autre à gauche de la barrière du chœur. Ils
se composent chacun de 19 marches, formant ensemble la
profoudeur totale de 3 mètres 418 millimètres, (dix pieds,
sept pouces), dont il faut déduire sept pouces, qui sont la
hauteur de la marche que l'on monte pour entrer dans la
partie de la chapelle latérale ou se trouve chaque escalier.
Le pavé de la crypte est donc précisément à dix pieds sous
le sol actuel, qui a presque atteint le pavé de l'église.
   La plan de ce. oratoire est une croix grecque, ainsi que
nous l'avons dit an commençant, indice de son origine; les