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                 ÉLECTION D'UN ABBÉ DE SAVIGNY.                         IU5

sonne Jean Jossard [Jossardi), seigneur de Châtillon-d'Azergues,
et d'Antoine d'Albon, seigneur de Bagnols, par Pierre Tassin,
de Savigny, clerc du diocèse de Lyon.
   Une note marginale porte que cette pièce devait être considérée
comme nulle, 1* parce qu'elle avait été rédigée dix mois avant
la mort de l'abbé; 2° parce qu'elle avait été écrite dans la mai-
son de Bagnols, que Roffec de Balzac avait reçue comme dot de
sa femme, Jeanne d'Albon ; 3° parce que les témoins de cet acte
étaient, le premier, oncle de Jeanne, et le second, son père ;
4° enfin parce que le notaire qui l'avait rédigé était un des ser-
viteurs de ces derniers, qu'il était châtelain de Châtillon, avait
deux de ses fils avec Roffec et un troisième avec Antoine de
Balzac. Nous verrons, en effet, que Benoît Tassin, autrement
dit Mailliard, autre fils de Pierre, qui était alors moine à Savi-
gny, vota pour Balzac, et s'efforça de faire exclure du scrutin un
de ses adversaires (1).
    La seconde procuration dont nous avons à parler est celle de
Guillaume d'Albon, hôtelier de l'abbaye , moine infirme, à qui
nous avons vu qu'on avait porté le procès-verbal de la délibé-
ration du 13 pour qu'il y consignât son avis. Quoique cousin de
l'abbé défunt et de Jean d'Albon, son successeur en expectative,
comme il était en même temps grand-oncle de la femme de Roffec
de Balzac, ce dernier parvint à lui faire signer, la veille de l'élec-
tion, une délégation pour un simple moine, Hugues Roslaing,
qui, en effet, vota pour Antoine de Balzac. Cette procuration eût
pour témoins les mêmes personnes que la précédente, c'est-à-dire
Antoine d'Albon, neveu de Guillaume d'Albon et beau-père de
Roffec de Balzac; et Jean Jossard, oncle de la femme de ce der-
nier. Une note écrite en marge de cette pièce', moitié en latin et
moitié en français, lui dénie toute valeur par suite de ces diverses
circonstances, et de ce que le délégataire ne put jurer que Guil-
laume d'Albon, qui résidait dans l'abbaye, ne pouvait venir voter.
Cette note nous apprend, en outre, que ce dernier était gardé dans

   (1) Voyez, au'reste, sur la famille Mailliard, la notice que j'ai publiée'
tîart* lo Journal (h Moulbrisou. des 8 et 1 " juillet IHVO
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