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                         F.-Z. COLLOMBET.                        359
valeur; il écrivait souvent dans les journaux de Paris, et il était
connu comme un des bons publicistesdelaprovinee.il est facile de
retrouver ce qu'ilafait pour la Revue du Lyonnais dans le recueil
decette publication mensuelle, mais c'est grand dommage que les
nombreux articles qu'il insérait dans les autres journaux soient
pour jamais ensevelis dans l'oubli où vont se perdre ces publica-
tions d'un jour. Il nous en est échappé pourtant un tout petit volu-
me,celui qui a pour titre : M. Villemain.De ses opinions religieu-
ses et de ses nombreuses variations politiques. Extrait du Répa-
rateur de 1844. Cet opuscule, où le grand-maître de l'Université
d'alors était vigoureusement attaqué, est le modèle d'une polé-
mique serrée, piquante ; il produisit dans le temps une vive sen-
sation , car c'était l'époque des grandes guerres de l'Eglise de
France contre les hommes du monopole universitaire; le bruit
en alla jusqu'à Rome, et l'un des membres les plus distingués de
la Compagnie de Jésus, le Père Villefort, adressa à l'auteur des
félicitations :
    « Je remercie le Seigneur, dit-il, du talent d'écrire qu'il vous a
accordé et du bon usage que vous en faites. Votre travail si re-
marquable sur M. Villemain est une nouvelle preuve du dévoù -
ment constant et courageux qui depuis tant d'années vous porte à
venger la Religion, son culte, sa morale et tout ce qui s'y ratta-
che, des calomnies de l'ignorance et de la mauvaise foi.... Puisse
celui qui est notre récompense magna ni/mis vous rendre au
centuple le bien que vous nous faites ! Puisse-t-il vous ac-
corder d'exercer pour sa gloire et le bien de la Religion, pendant
de longues et longues années, un apostolat dont les fruits vous
survivront certainement! > Ces souhaits, bêlas ! n'ont point
                              .
été exaucés !
   En 1842, Collombet fit le voyage d'Italie , visita les grandes
villes de cette péninsule, fouillant les bibliothèques et recueillant
partout sur sa route les souvenirs des premiers âges du christia-
nisme. La capitale du monde catholique avait laissé surtout une
religieuse et forte impression dans son âme. Plus heureux que
Gibbon qui, quatre-vingts ans auparavant, n'avait vu dans cette
auguste cité que des ombres républicaines ou impériales et s'é-