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  LE VERRE D'EAU, GRAVURE DE CHARLES JACQUES,




   Parmi les graveurs qui, depuis quelques années, ont su se faire
une réputation , il faut sans hésite/ mettre au premier rang
M. Charles Jacques, dont le talent est aujourd'hui reconnu même
par ses rivaux. L'Illustration disait dernièrement de lui: « Nos
lecteurs ont remarqué une série de gravures publiées dans ce
journal au commencement de chaque mois, pendant le cours de
l'année qui vient de s'écouler et ayant trait aux travaux de la
campagne, aux diverses époques de la saison. Ces gravures, con-
trastant par une exécution plus libre, plus large et plus heur-
tée avec la plupart des autres gravures sur bois du journal,
avaient un relief singulier qui attirait forcément l'attention, soit
qu'on fût disposé à goûter l'âpre saveur de ce genre de compo-
sition, soit qu'on éprouvât une résistance instinctive pour celte
franchise et cette rudesse. Elles s'alliaient très-bien, du reste, à
 la nature des sujets à représenter, et souvent au caractère des
 dessins à reproduire. Ces remarquables travaux dus à M. Jacques
 ont une naïveté forte et saisissante. » Ces lignes et surtout
 les œuvres qu'elles accompagnaient avaient attiré notre attention.
 Quoique Charles Jacques ne soit pas Lyonnais, nous croyons faire
 plaisir à nos lecteurs en leur offrant avec la présente livraison un
 dessin de la première manière de cet artiste, alors qu'il cher-
 chait sa voie , c'est-à-dire avant qu'il eût trouvé ce caractère
 large et naïf qui le distingue aujourd'hui. Dans un de nos pro-
 chains numéros, nous ferons connaître cette nouvelle manière
 qui a valu à son auteur une si belle réputation.
                                                        A. V.




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