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F.-Z. COLLOMBET. 349 teuse apostasie. 11 en parlait souvent, et aimait surtout à rap- peler la vie réglée, simple, frugale, la modestie, les manières graves et pourtant sans raideur de ce vertueux prêtre. Long- temps même après l'avoir perdu, son imagination était encore vivement frappée de ces exemples édifiants de vertu sacerdo- tale ; la conduite sévère que nous avons si souvent admirée dans notre ami doit être, en partie, attribuée au souvenir toujours présent de ces exemples. Enlevé au foyer paternel, Collombet fut placé au collège de Saint-Claude où il fit la huitième et la septième, puis au petit séminaire d'Orgelet où il continua ses études jusqu'à la qua- trième. Il entra alors au petit séminaire de Meximieux, peuplé d'un grand nombre d'élèves. C'était en l'année 1822. Le jeune Zenon ne tarda pas à devenir l'un des premiers de sa classe, et ses succès allèrent toujours grandissant jusqu'en rhétorique où il n'eut plus de rival. Il était remarquablement fort dans tous les genres de composition, mais il avait une supériorité incontestable dans les compositions latines. Déjà même à cette époque, il écri- vait avec une rare élégance en latin, et faisait, dans cette langue, des vers avec une facilité plus rare encore. Simple élève de rhéto- rique, il lisait un grand nombre d'auteurs latins de la renaissance qu'il pouvait alors se procurer à bas prix. Son goût déjà le poussait vers les études littéraires ; il faisait un recueil des pas- sages qui l'avaient le plus frappé dans ses lectures. Cette mé- thode qu'il appliqua plus tard sur une plus vaste échelle à ses grandes études, sera toujours précieuse à ceux qui se livrent aux travaux de l'érudition ; elle soulage surtout la mémoire et facilite les recherches ; ces extraits, rangés par catégories,, deviennent une véritable bibliothèque dont le catalogue est dans un cartable, les armoires dans le cerveau. Dans le cours de ses études, Collombet n'était pas seulement un brillant lauréat, un élève qui jetait du lustre sur l'établissement auquel il appartenait, c'était encore un écolier régulier, pieux, doux, bienveillant pour ses condisciples, aimant à les obliger, un écolier sachant apprécier dans ses maîtres le mérite et la vertu, sensible à l'excès à une marque d'intérêt, à une parole d'en-