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LUS ARTISTES LYONNAIS A PARIS. 195 celle harmonie de la forme antique, celle beaulé du contour qui a élé négligée, peut-êlre méprisée par eux, et sans la- quelle il n'y a pas d'œuvre d'art complète. Je ne dis rien de la couleur, laquelle, sans être jamais criarde, arrive ce- pendant à une sécheresse souvent pénible. Les travaux si importants que nous avons signalés jus- qu'ici ne sont pas les seuls qui aient élé exécutés à Paris par des artistes lyonnais. Outre les fresques de Saint-Severin et Sainl-Germain-tles-Prés, par M. Hippolyte Flandrin , M. Paul, son frère, a peint à Sainl-Severin la chapelle des fonds baptismaux. Il l'a décorée dans le genre qui lui est propre, c'est-à -dire par des paysages dits historiques. Nous ne croyons pas qu'il faille proscrire absolument de l'art mo- numental celte branche de la peinlure. On peut en lolérer au moins l'emploi dans les tympans des arcs, et, en général, dans loul ce qui fait, en construction, l'office de remplis- sages. Il est seulement nécessaire que les tableaux ou sujels soient distribués de (elle sorte que l'idée qu'ils appellent forcément de l'ouverture de parties de mur, ne choque pas la raison en paraissant contraire aux lois de la stabilité. Toutefois, nous devons reconnaître que ce mode de décora- lion est toujours peu sévère et trouve plus volontiers son application dans l'architeclure civile que dans l'architecture religieuse. Esl-ce celte cause qui, dans celle circonstance, a paralysé les ressources habituelles de M. P. Flandrin ? Le fait est que ses deux paysages, malgré la beauté des lignes et le style élevé qu'on y trouve, ne sont pas au niveau des petites toiles dans lesquelles se complaît ordinairement son pinceau. A Saini-Germain-l'Auxerrois, un autre de nos compa- triotes, M. Joseph Guichard, a peint, à l'huile je crois, une descente de croix de vasle dimension. Cette œuvre a valu dans le lemps à son auleur, si je ne me (rompe, la distino