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PENSÉES D'UN SOLITAIRE, par Félix OLIVIER , notaire à Lyon. Lyon, GIRAUDIER, imp. d'Aimé Vingtrinier, 1853, in-12. Les livres, comme les hommes, ont une physionomie. Les uns nous repoussent par un air pédant ou maussade ; quelque utilité que nous espérions retirer de leur commerce, nous avons un effort à faire pour les aborder, si je puis ainsi parler, et frayer avec eux. D'autres, au contraire, sont aimables et souriants ; ils attirent nos yeux et notre main. Et si, en les ouvrant, nous trouvons sous cette enveloppe séduisante de belles et hautes pensées, de bons et nobles sentiments, alors il y a véritablement un plaisir exquis à feuilleter ces gracieuses pages ; c'est quelque chose comme le charmant étonnement qu'on éprouve en décou- vrant de hautes qualités d'esprit ou de cœur unies à une riante jeunesse; et on se prend à penser, comme le poète payen, « que la vertu est plus belle dans un beau corps. » Aussi, nous ne doutons point que bon nombre de nos lecteurs ne connaissent déjà le livre de M. Olivier. Grâce à l'imprimeur, quiconque le voit désire l'ouvrir ; grâce à l'auteur, quiconque l'ouvre, en achève la lecture. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore rencontré sur leur chemin , nous ne pouvons mieux les inviter à le lire qu'en leur faisant connaître en peu de mots le dessein de l'ouvrage, les principales idées qu'ils y trouveront, et les qualités par lesquelles il nous paraît mériter l'attention du public intelligent. Un livre de Pensées n'admet guères un plan rigoureux ; aussi, ces cent pages renferment bien des idées diverses, et dans un