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                ÉLECTION D'UN ABBÉ DE SAVIGNY.                    103

retenu dans son lit par ses infirmités, n'avait pu se rendre à la
convocation, il fut décidé que le notaire Bonpain, accompagné
de plusieurs personnes, serait chargé de lui communiquer le
procès-verbal de la délibération, pour qu'il eût à y consigner
son opinion. Le moine pour lequel on montrait cette déférence
était un des cousins de l'abbé défunt, appelé comme lui Guillaume
d'Albon;il était hôtelier de l'abbaye, c'est-à-dire qu'il était
chargé d'héberger les étrangers de distinction qui venaient visi-
ter le monastère. Au sortir du chapitre, Bonpain, accompagné
de deux témoins, se rendit chez Guillaume d'Albon, qui ap-
prouva complètement ce qui avait été fait.
   De leur côté, Jacques Genon (Genonis), doyen de Laney, et
Louis de Lavieu, prieur de Saint-Clément-de-Valorgue, au dio-
cèse de Clermont, délégués par leurs confrères pour signifier à
tous les ayants droit le jour de l'élection, se mirent en devoir d'ac-
complir leur mission. Du 18 au 22, Louis de Lavieu s'acquitta de
ce soin auprès de plusieurs {les moines présents dans l'abbaye.
Le 23, il se transporta aux prieurés d'Alix et de Ternant, et
signifia sa commission aux deux prieurs ; le lendemain, il en fit
autant au prieur de Tarare, et ainsi de suite à tous les moines
résidant hors de l'abbaye, mais dans le diocèse cependant.
   Le jour de l'élection venu, tous les moines claustraux pré-
 sents à Savigny, au nombre de quarante-six, entendirent une
messe du Saint-Esprit, puis se rendirent procéssionnellement
 dans le chapitre, en chantant le Veni Creator. Cette hymne
 achevée, ils nommèrent Humbert Roland (Rolàndi), docteur en
 droit et sacristain de l'église Saint-Paul de Lyon ; Bertrand
 Merlet{Merleti), licencié en droit et officiai ordinaire; et Simon
 Court [Curti], également licencié endroit et bénéficier de l'église
 de Lyon, tous trois présents et acceptants, pour les assister
 dans cette circonstance, outre les notaires Bonpain et Hugues de
 Bellièvre, avec leurs scribes et deux témoins idoines, Mathieu
 Rosier (Roserii), curé de Boencho (Boen?), et Guillaume Baudet
 [Baudeti], de Saint-bel, bachelier en droit.
  Les conseillers élus, les notaires et les témoins prêtèrent suc-
cessivement serment de remplir exactement leur mission et de