page suivante »
MÉMOIRES D'AlMAR RlVAULT OU AYMAR DU RlVAIL, SUR L'HIS- TOIRE DES ALLOBROGES ET DU DAUPHINÉ, publiés par M. Alfred DE TERREBASSE (1), traduits en partie par M. le professeur MACÉ (2). Un des bienfaits de la paix profonde dont nous jouissons, c'est que les hommes de science et d'étude puissent sans préoccu- pation, se livrer à leurs utiles recherches, aider le développement du véritable progrès, et enrichir du fruit de leurs veilles et de leur persévérance le domaine des connaissances acquises. Les esprits destinés à répandre la lumière procèdent ordinairement de deux manières : les uns, en plus petit nombre, trouvent des horizons nouveaux d'où jaillissent des rayons inattendus, ils créent, ils inventent, ils font des découvertes précieuses et fé- condes ; les autres, plus modestes, sans être peut-être moins utiles, explorent les mines déjà connues, donnent une nouvelle valeur aux trésors qui s'y trouvent, et les mettent à la portée de tous. Ainsi, ils rendent aux études historiques un service éminent, les littérateurs qui exhument de la poussière des bibliothèques quelques manuscrits importants, les éditent à leurs frais, les élucident par de bonnes et savantes notes, et répandent ainsi un nouveau jour sur l'histoire de leur pays natal. Ils méritent éga- lement bien du pays les érudits qui non seulement traduisent les (1) Vienne, chez Girard, 1844, in-8". (2) Grenoble, chez Allier père et fils, éditeurs, 1852, in-12.