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                             MORTE !                         k1

Plus tard, son cœur de feu n'eût pas été compris,
Et son plus grand bonheur c'est que Dieu te l'ait pris.


Sur loi?... du sort sans doute, horrible est la sentence !
Mais ne sais-tu donc plus ce que vaut l'existence?
N'as-tu jamais compté les pas qui du berceau
Forment l'espace étroit séparé du tombeau?
Hélas ! c'est qu'aujourd'hui ton pauvre cœur oublie
Que la mort est pour nous un bienfait de la vie.


Les choses d'ici-bas n'ont point de fixité,
Tout meurt et tout renaît dans son centre agité.
Par l'éternelle loi de l'éternel mystère,
L'ame retourne à Dieu, le corps reste à la terre ;
La mort est donc un bien, puisqu'elle rend au ciel
Ce que l'homme a de pur et d'immatériel.
                                       Jules   FOREST.

     Gènes, 25 mars 184**.