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nement d'une fontaine , son accessoire ; nous voudrions qu'elle fut placée dans
l'intérieur de l'église de Saint-Paul. Cela serait plus conforme au caractère et à
la vie de celui qu'on veut honorer. Quant au projet de monument que nous
apporte M . Darmès, il est d'un si mauvais goût, qu'on ne peut s'empêcher
de déplorer la publicité qui lui est donnée. Emprunter le style bâtard du
X V I I I e siècle, quand on a à sa disposition celui de l'époque de Gerson, c'est
un anachronisme et un malheureux choix ; nous aimons à croire du reste, que
l'autorité, éclairée par l'expérience malencontreuse qu'elle a faite à ses dépens
de la statue de.Ch'berger,   y regardera à deux fois avant de donner son adhésion
à tout projet de monument, provoqué par des intérêts de quartier, et alors
même qu'il est réalisé par des souscriptions particulières.


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                             CHRONIQUE.

  Il est mort à Lyon, vers la fin d'octobre, un des hommes les plus ver-
sés parmi nous dans la connaissance des anciens, et surtout des Pères de l'E-
glise, M. Antoine Faivre. La révision des épreuves d'une traduction           des
Œuvres complètes de saint Cyrille, patriarche de Jérusalem, n'a pas peu con-
tribué à précipiter une santé déjà délabrée, et M . Faivre s'est éteint, à l'âge
de 78 ans, quelques jours avant l'apparition de son livre, qui a été public à
la librairie de M. Pélagaud, en 2 vol. in-S°. Il existe de M. Faivre quelques
honorables travaux auxquels nous reviendrons, en donnant une notice sur la
vie de l'auteur.
  — Notre Musée s'est enrichi du buste de Bourgelat, œuvre que le ciseau
d'Arthur Guillot a remplie de vie et exécutée d'une façon ample et vigoureuse.
  — Dans la grande salle, à coté des instruments qui ont servi au duc de
Nemours pour poser la première pierre du pont du Change, ou a placé les
instruments qui servirent à poser la première pierre du piédestal de la statue
équestre de Louis X I V , et une clef dorée, ornée de l'aigle et de la couronne
impériales, et ayant pour tige un caducée.
  — On a transféré dans la cour du palais Saint-Pierre la madone et la statue
de saint Jean-Baptiste trouvées dans les fondations de la nouvelle église de
Vaise. Toutes deux sont d'une exécution barbare, mais les fragments de cou-
leur qui les décorent ont cela de remarquable qu'ils conservent de la vigueur