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406 CHRONIQUE. nement d'une fontaine , son accessoire ; nous voudrions qu'elle fut placée dans l'intérieur de l'église de Saint-Paul. Cela serait plus conforme au caractère et à la vie de celui qu'on veut honorer. Quant au projet de monument que nous apporte M . Darmès, il est d'un si mauvais goût, qu'on ne peut s'empêcher de déplorer la publicité qui lui est donnée. Emprunter le style bâtard du X V I I I e siècle, quand on a à sa disposition celui de l'époque de Gerson, c'est un anachronisme et un malheureux choix ; nous aimons à croire du reste, que l'autorité, éclairée par l'expérience malencontreuse qu'elle a faite à ses dépens de la statue de.Ch'berger, y regardera à deux fois avant de donner son adhésion à tout projet de monument, provoqué par des intérêts de quartier, et alors même qu'il est réalisé par des souscriptions particulières. il- , Tmiyr0 '" SiiiiiwniiiHn— - CHRONIQUE. Il est mort à Lyon, vers la fin d'octobre, un des hommes les plus ver- sés parmi nous dans la connaissance des anciens, et surtout des Pères de l'E- glise, M. Antoine Faivre. La révision des épreuves d'une traduction des Œuvres complètes de saint Cyrille, patriarche de Jérusalem, n'a pas peu con- tribué à précipiter une santé déjà délabrée, et M . Faivre s'est éteint, à l'âge de 78 ans, quelques jours avant l'apparition de son livre, qui a été public à la librairie de M. Pélagaud, en 2 vol. in-S°. Il existe de M. Faivre quelques honorables travaux auxquels nous reviendrons, en donnant une notice sur la vie de l'auteur. — Notre Musée s'est enrichi du buste de Bourgelat, œuvre que le ciseau d'Arthur Guillot a remplie de vie et exécutée d'une façon ample et vigoureuse. — Dans la grande salle, à coté des instruments qui ont servi au duc de Nemours pour poser la première pierre du pont du Change, ou a placé les instruments qui servirent à poser la première pierre du piédestal de la statue équestre de Louis X I V , et une clef dorée, ornée de l'aigle et de la couronne impériales, et ayant pour tige un caducée. — On a transféré dans la cour du palais Saint-Pierre la madone et la statue de saint Jean-Baptiste trouvées dans les fondations de la nouvelle église de Vaise. Toutes deux sont d'une exécution barbare, mais les fragments de cou- leur qui les décorent ont cela de remarquable qu'ils conservent de la vigueur