Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    DES CHEMINS DE FER.                    355

traves, ou tout au moins des lenteurs. Une sage prévision
à empêché la réalisation de celte fâcheuse éventualité. Les
éléments constitutifs de l'annuité sont précisés par le cahier
des charges. Elle est basée sur le chiffre moyen des reve-
nus nets annuellement perçus par les compagnies pendant
les sept années précédant l'époque du rachat, déduction
faite des deux années ayant donné les plus faibles produits.
   Ainsi, l'Etat possède une arme puissante dont il peut se
servir, à sa volonté, pour protéger les intérêts publics contre
toute conséquence défavorable qui pourrait naître de l'ex-
ploitation par les compagnies. Ces conséquences sont-elles
peu graves, l'Etat oblige les compagnies à en supprimer
les causes, en menaçant d'user du droit de rachat si sa
juste demande n'est pas satisfaite. Les compagnies résistent-
elles, ou bien les faits ont-ils une gravité exceptionnelle,
l'Etat use du droit de rachat et l'abus cesse.
   Pour compléter l'appréciation de la valeur de cette faculté
de rachat dont les avantages généraux viennent d'être dé-
montrés, il faut examiner quelles en seraient les conséquences
pour les finances publiques.
   On a vu que les chemins de fer à concéder donneraient en
moyenne, chaque année, un revenu de. . 62,500,000 fr.
dont la répartition, selon le système qui nous occupe, attri-
buerait, aux compagnies, pour intérêt et amortissement de
leur capital et pour bénéfice.       . . . 46,250,000 fr.
à l'Etat, pour bénéfice                         16,250,000 fr.
   L'exercice du droit de rachat obligeant l'Etat à payer aux
compagnies, pendant le temps à courir pour complément de la
durée de leur concession, une annuité égale au revenu moyen
perçu par elles pendant la dernière période de leur exploita-
lion, le trésor public devrait en ce cas payer aux compagnies
dépossédées une annuité de                      46,250,000 fr.
c'est-à-dire la parité de ce qu'elles prélevaient précédem-