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350 DES SYSTÈMES DE CONCESSION L'Etat gagnerait donc, chaque année, la propriété d'un tren- tième de ce capital, soit 8,300,000 fr. Jl n'est pas inutile de faire observer que ce bénéfice serait d'autant plus réel que la voie de fer, renouvellée par les compagnies après la vingt-cinquième année de leur exploi- tation, serait livrée à l'Etat à peu près neuve, et devrait durer pendant vingt ans encore avant d'avoir besoin de re- nouvellement. Résumons les avantages annuellement offerts à l'Etat, aux divers titres qui viennent d'être indiqués : Participation dans les bénéfices nets obtenus par les com- pagnies 16,250,OOOf. Exemption de la dépense d'un renouvellement de la voie de fer, dépense mise à la charge des compagnies 2,612,000 Acquisition de la voie de fer primitivement construite par les compagnies et gratuite- ment cédées par elles à l'expiration de leur concession. . . . 8,300,000 Le système de 1842 donnerait donc en moyenne à l'Etat, soit par bénéfices réalisés, soit par exemption de dépenses, un profil annuel de 27,162,OOOf. La participation du trésor public dans le coût de cons- truction des chemins de fer étant de 150,000 fr. par kilo- mètre, la somme totale de cette coopération financière de l'Etat, pour les 2,500 kilomètres à construire, s'élèverait à 375 millions. En mettant ce capital en rapport avec les 27,162,000, fr. profit annuel que son emploi donnerait à l'Etat, on trouve un revenu proportionnel de 7,24 0/o. Si, en outre de ces bénéfices annuels, on veut connaître la somme générale des avantages financiers que l'application du système de 1842 attribuerait au trésor public, pendant