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3 V0            T)ES SYSTÈMES DE CONCESSION

 des événements bien graves, c'est-a-dire bien compromet-
 tants pour les intérêts industriels des peuples belligérants.
Dans ce cas encore, il est fort possible, il est probable
 même que les autres peuples interviendraient pour arranger
le différend, cause du conflit dont le commerce du monde
serait menacé.
   Il est donc peu probable que nous soyons exposés à une
sérieuse, et surtout à une longue guerre. A mesure que les
temps s'avanceront, le danger d'un grand conflit diminuera.
L'alliance commerciale des peuples se développera de plus
en plus, la puissance matérielle de la France tendra de plus
en plus à s'accroître. La paix se consolidera ainsi par elle-
même : plus elle se prolongera, plus il deviendra difficile
de l'interrompre.
   Cependant, si la France était obligée de soutenir une
guerre, il est certain que ses finances publiques auraient à
supporter de nouvelles et lourdes charges. Ces charges se-
raient d'autant plus pénibles que, probablement, alors, la
dette flottante serait privée de tout ou partie des ressources
que lui aurait donné la caisse d'amortissement en temps de
paix. Toutefois, si l'on se rend compte des éléments dont se
compose le débit total actuel de la dette flottante, on re-
connaît que l'on n'allégerait pas beaucoup celte dette en
supprimant les crédits mis à sa charge pour construction de
chemins de fer.
   Trois motifs généraux concourent à constituer le découvert:
1° Déficits résultant des règlements successifs
      d'anciens budgets                          436,000,000
2° Crédits généraux pour travaux publics
      autres que chemins de fer . . . . 510,000,000
3° Crédits généraux pour chemins de fer . 487,000,000
                                 Total. . .1,433.000,000
   Il résulte de ce classement que les crédits ouverts pour