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300                           BIBLIOGRAPHIE.
Leçons d'un ancien Office des Eglises de Saint-Trivier, Office manuscrit. Jac-
ques Moyron, seigneur de Ohavagneu, et baron de Saint-Trivier, l'avait
dans sa bibliothèque, et ce fut d'après son exemplaire que le P. Pierre Bul-
lioud la fit imprimer, en la transcrivant avec grand soin, eam de verbo ad ver-
bum, ut ex Officio ipso concepla est, ne qua antiquitali venerandœ fmus fiera,
lypis mandavit P. B. Lugdunensis. Les écrivains et les bibliographes qui ont
parlé de cette Vie, sans l'avoir eue sous les yeux, sont tombés dans une er-
reur qui a été partagée même par le P. Lelong, n° 4702 de sa Bibliothèque
historique de France, où il attribue une vie de saint Trivier à Jacques Moy-
ron. Evidemment, on a confondu le simple prêt du manuscrit avec la publi-
cation de ce manuscrit même, et comme on a cité d'autre part le jésuite
Bullioud, il s'est trouvé deux auteurs là où il n'y en a qu'un, et deux bio-
graphies à la place d'une seule. M. l'abbé Depery, dans une estimable His-
toire hagiologique du diocèse de Belley, ton). I, pag. 48, y a été pris comme
tant d'autres.
   « Les Bollandistes ont pulilié dans leurs Acta Sanctorum, au 16 janvier,
une Vie de saint Trivier, extraite d'un ancien manuscrit du Prieuré de ce nom
par le P. Pierre-François Chifflet. Sauf quelques variantes, soit dans les
noms propres, soit dans les choses, c'est la même leçon que celle du P. Bul
lioud. Nous avons suivi dans notre version, et reporté dans notre texte les
différences qui nous ont paru en valoir la peine. Il est surprenant que les
Bollandistes n'aient pas connu, ou bien aient oublié de mentionner la publi-
cation du P. Bullioud, qui appartenait à leur docte et laborieuse Société.
   « La Vie de saint Trivier, petit volume de 28 pages de texte, en caractères
assez gros, et de 43 pages d'un caractère moindre, est aujourd'hui presque
introuvable en librairie. Nous en avons vu un exemplaire dans la Biblio-
thèque lyonnaise de M. le conseiller Coste.
   « On ignore quel est l'auteur de la Vie de saint Trivier, et à quelle époque
elle fut écrite. Le P. Bullioud conjecture qu'elle est de la main d'un Clerc
de l'Eglise de Lyon, et qu'elle date de l'époque de Leidrade, qui siégea de
799 à 8 i 5 ; mais tout cela n'est qu'une conjecture.
   «. Les Bénédictins la placent parmi les monuments du vue siècle. On
peut voir là-dessus le tome 111e de leur Hisl. lin. de la France.
   « Les Bollandistes écrivent Treverius, et le P. Bullioud lit toujours Trivie-
rius. Le changement de Ve en ;', ou de \'i eu e se fait assez fréquemment dans
la langue latine, et il en est de même pour plusieurs autres lettres. »

                                                       F.-Z. C.