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296 LA TROUPE »E MOLIÈRE. de cette dernière époque que date ce qu'on appelle le droit des pauvres. Dans les frais portés plus haut sous le titre de frais or- dinaires, et dont nous ne trouvons malheureusement le dé- tail sur aucun de ces registres, étaient compris sans doute les frais d'imprimeur ; car, bien qu'on annonçât à la fin de chaque représentation le spectacle suivant, l'usage d'afficher était dès lors adopté. C'est ce que prouve implicitement la note suivante : 28 septembre 1664.. — « Jour de la réouverture au re- tour de Villers-Colterets, deux affiches extraordinaires, huit livres. » Evidemment le nombre ordinaire des affiches était bien peu considérable, puisque l'extraordinaire n'était que de deux affiches supplémentaires. Il est à croire que l'on n'affichait habituellement qu'à la porte du théâtre. Deux notes inscrites sur le premier registre nous appren- nent que le 15 juin 1663 , jour de la plus forte recelte (1731 livres), la part d'auteur sociétaire fut de 92 livres, et de 3 livres seulement le 29 mai 1663, jour du plus faible produit (100 livres). Les parts se touchaient chaque soir. Nous transcrivons les notes qui peuvent servir à faire con- naître les paris de chacun. 10 mai 1672 : — « M. de Beauval a retiré cinq parts pour M. de Molière (1). » De ces cinq parts, deux revenaient à l'auteur, ainsi que nous le prouvent plusieurs mentions au profit de Racine, pour sa Thébdide. Les trois autres étaient dévolues h Molière comme directeur et comme sociétaire. (t) La particule est toujours donnée h Molière sur ces registres. {Note de l'Éditeur).