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274 VAISE. Le faubourg de Vaise fut pendant longtemps un vaste étang où affluaient les eaux de la montagne qui se dégor- geaient ensuite dans la Saône. Les premiers Archevêques, ha- bitant l'antique château de Pierre-Scize, y prenaient le plaisir de la pèche, tandis que tous les champs voisins, incultes, cou- verts de broussailles, leur offraient celui de la chasse, et ont conservé leur ancien nom de vaque. L'étang de Vaise dis- parut lorsque les Lyonnais ayant fortifié ce côté de leur cité, les terres nouvellement remuées y furent amenées par les pluies et le comblèrent. Lyon étant devenu la capitale des Bourguignons-Vandales, leur roi Gondebaud eut sa maison de campagne dans ce ter- ritoire, sur les bords de la Saône. Son fils Sigismond tenait sa cour à Châlons. Il s'établit ainsi une communication conti- nuelle entre ces deux villes ; et les champs de Vaise se cou- vrirent peu à peu d'hôtelleries et d'habitations propres aux bateliers et à ceux qui facilitaient les voyages et les échanges mutuels. C'est à cette époque que St. Sacerdos fit bâtir l'Eglise de St.-Paul, pour favoriser la présence au culte 5 tous ceux qui se trouvaient trop éloignés de St. Nizier, d'Ainay et de St. Etienne. Le faubourg de Vaise devint peu à peu une petite ville, sé- parée de la grande, et circonscrite par ses murailles et ses portes. Celle appelée du Lion construite en 1589 tirait son nom de la scupture d'un lion, symbole de la ville, et soute- nait celte inscription : VN DIEV, VN ROI, VNE FOI, VNE LOI. La porte et l'inscription disparurent en 179.3. Dans les temps de guerres ou de troubles malheureusement très fré- quents, on tendait à l'endroit où est le pont de Serin, au tra-