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                     A M. ULRIC GUTTINGUER.              175

Plus bas, de temps en temps, descendent habiter,
Dans un air plus humain où la plante peut vivre :
Ainsi, de ces hauteurs où j'ai peine à te suivre,
11 me faut redescendre à des chants plus aisés,
Chercher un air plus calme à mes sens épuisés;
Mais je le Irouve aussi dans ton Chant d'alouette,
Dans ce Printemps nouveau dont tu fais une fête.
Qui me semble exilé de ce froid univers,
Qui n'existera plus bientôt que dans les vers.

                                   Ulric GUTTINGUER.
 Paris, mars 1844.




       tSv     *yfw.       WM'CC      tyidâcnauer.


Si ma muse se plaît sur les cimes hautaines.
Si je vais demander ma poésie aux chênes,
Si j'aime les grands bois, ce n'est pas par dédain
Pour l'arbre de verger et la fleur de jardin ;
Ni qu'au lieu de s'ébattre en chantant sur les seigles
L'alouette ait voulu tenter le vol des aigles.
C'est qu'à toucher vos fleurs de moire et de velours
Ma main est malhabile et mes doigts sont trop lourds,
Et qu'il est plus aisé de tresser des guirlandes
Avec le buis et l'if et le genêt des landes.
J'aime, dans un parterre avec art cultivé,
L'arbuste délicat feuille à feuille observé,