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BULLETIN THÉÂTRAL. Toute une révolution vient de s'opérer dans nos théâtres; M. Duplan a, de guerre lasse-, cédé leur administration à M. Fleury que recommandent d'honorables antécédents à Bordeaux et à Rouen. Après d'orageuses luttes, nos deux premiers chanteurs, M. Dufeyte et Mlle Elian, se sont retirés pour rendre le calme et la bonne har- monie à notre première scène. Au petit théâtre, M. Wable, à la diction simple et vraie, au jeu naturel et distingué, n'a pu, par des raisons en dehors de son talent, arriver à son troisième début. Ce sont là autant de concessions faites dans le but de ramener les dissidents. Nous entrons enfin dans une voie de conciliation, la seule possible en fait de théâtres. La retraite de Mlle Elian laisse un vide dans le répertoire lyrique. Qui le comblera? Ne serait-il pas d'une bonne administration de s'assurer, tout au moins pour l'année prochaine, de notre ex-prima- dona, Mmo Miro, dont le talent dramatique n'a jamais eu d'égal sur notre scène ? Roger, l'agréable chanteur de l'Opéra-Comique, est venu s'es- sayer chez nous dans le grand opéra. L'ingrat, il convoite, dit-on, la succession de Dupiez. Roger, ce nous semble, s'abuse sur la na-