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                      ET DES EAUX DE ROYES.                           163
 donc être convenable pour le service des besoins généraux. Quant
 à celle des sources de Royes, il résulte de l'analyse de M. Dupas-
 quier que ces eaux possèdent trop d'azote pour être parfaitement sa-
 lubres; elles en fournissent autant que celles des étangs dont l'usage,
 comme on sait, est fort pernicieux. D'après des renseignements cer-
 tains pris sur les lieux, les fièvres en été et en automne sont fréquentes
 dans les environs de Royes et de Ronzier. Ne pourrait-on pas con-
 clure de ce fait que ces sources sont alimentées par des étangs éloi-
 gnés, ceux de Bresse peut-être, et, dans ce cas, ne faudrait-il pas
 sans hésitation abandonner le projet de les amener à Lyon? Les
 eaux des sources de Gorge-de-Loup, au contraire, présentent par
 leur analyse toutes les qualités des meilleures eaux potables ; elles
 offrent en outre de grands avantages sous le rapport de l'économie,
 puisqu'elles pourraient être conduites directement dans tout le bas
 quartier de la ville, le niveau do la source la plus basse étant à 1
 mètre 25 centimètres au dessus de l'inondation de 1840. Il serait
même facile de desservir toute la ville de cette même eau; il existe
à Gorge-de-Loup une nappe d'eau très étendue; en creusant quatre
ou six puits de quatre mètres de diamètre, et seulement de six
mètres de profondeur, et en établissant des pompes à double pres-
sion, elle fournirait assez d'eau pour les besoins de toute la ville.
   Nous aimons à croire que l'autorité, frappée de la nécessité de
s'occuper d'une amélioration si pressante et d'une utilité si incon-
testée , prendra en considération les observations qui lui sont adres-
sées, qui nous semblent fondées, et auxquelles, dans l'intérêt de
notre cité, on ne peut refuser quelqu'attention.