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                                I V e ET V e SIÈCLES.                                 119

 peuples de la Tauride : que les étrangers devaient être
 chassés de Rome. Le peuple suivait les mauvais exem-
 ples de ses empereurs, d'Auguste lui-même, qui eut
 recours à ce triste remède, dans un temps de profonde
disette (1). Aussi l'inhospitalité de Rome était-elle gé-
néralement accusée (2). Au siècle d'Ammien Marcellin,
on expulsa une fois, pour la cause habituelle, ce qu'il
y avait d'étrangers à Rome ; mais tandisque les rares
amis des sciences libérales étaient obligés de fuir pré-
cipitamment, on laissa bien en paix trois mille dan-
seuses, avec autant de chanteurs et les maîtres des
différents chœurs. Où que l'on jetât les yeux, on aper-
cevait une grande quantité de filles qui étaient en âge
d'avoir de nombreux enfants, et dont toute l'occupa-
tion consistait à se friser les cheveux, à raser des
pieds jusqu'à satiété les planches de la scène, à tour-
billonner en cercles agiles, en exprimant du geste et
du regard, de tous les mouvements de leur corps, les
différentes fables des dieux de l'an qui té.
   On trouve dans Saint Jérôme les noms de quelques
individus qui avaient composé des comédiesbiologiques,
ou étliologiques (3) : c'était le nom que l'on donnait
aux pièces des mimographes, parce qu'elles tradui-
saient d'ordinaire les habitudes de la vie, et qu'elles
peignaient les moeurs. Philistion, LentulusetMarullus,
qui sont nommés ailleurs (4) encore que dans saint

   ( i ) Sueton. Ocl. 4 2 . — Oros. vu, 3.
  (2) S. Ambros. de Offic. ni, 7, — Symm. Kpisl. ir, S. — L i b a n a i s , in An-
tiochico, tom. 1, pag. 329, Reiske ; Id. Epiai, tv, 2 6 8 . — T h e m i s l . Oiat. vi.
  (3) Adv. Ruff. lib. u , pag. 4 i 5 -
  ( 4) Marins Mercator, tom.1,pag. 39,edit.Garaerii.-Cassiod.Kur. 1, 2 0 ; » ' , 5 i .