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 114                     TABLEAU ET SAC DE ROME.

    C'était, du reste, et nous l'apprenons encore de saint
 Augustin, une superstition très commune dans la Gen-
 tilité, que d'observer avec attention les jours, les mois,
 les années, les temps notés par les Astrologues, les
Mathématiciens et les Chaldéens, comme on les appe-
lait. Ces oracles trompeurs, auxquels l'humanité a
toujours plus ou moins demandé les secrets recelés
dans les flancs de l'avenir, étaient consultés sur la
convenance et l'utilité d'une affaire, sur l'issue d'une
négociation ou d'un événement (1). Le saint évêque
d'Hippone se plaignait de ce recours aux Mathémati-
ciens , et de ce qu'on apportait un grand scrupule à
ne commencer ni un édifice, ni tout autre chose, pen-
dant les jours Egyptiaques (2). Juvénal nous a transmis
de curieux détails sur ces observances superstitieuses,
nous a donné les noms de deux astrologues qui avaient
obtenu un crédit remarquable : Thrasyllus, aimé de
Tibère, et Pétosiris (3), dont Pline fait aussi men-
tion (4). Vers la fin du IIIe siècle, Minucius Félix, avo-


nomine, ut tam intrantes quam exeuntes domos suas inoliti semper commo-
neantur erroris. S. Hieron. Comment, in lsai., pag. 4 1 8 .
  ( i ) Vulgatissimus est error Gentilium iste, ut vel in agendis rébus, vel in
exspectandis eventibus vitae ac negotiovum suorum, ab Astrologis et Chaldaeis
notatos dies, et annos, et tempora observent. S. August. Exposit. Episl.        ad
Galatas, cap. 4 .
  (2) Plena sunt conventicula nostra hominibus, qui lempora rerum agenda-
rum a mathematicis accipiunt. Iam vero ne aliquid inchoetur aut aedificiorum
aut hujusmodi quorumlibet operura diebus          quos Aegypliacos   vocant, saepe
etiam nos mouere non dubitant. Ibid. Voir les Commentaires sur Ammien Mar-
cellin, édit. de Leipzig, 1S08, tom. trr, pag. a 5 a .
  (3) Sat. vi, 5"3 et seqq.
  (4) Nat. Hisl. 11, 2 1 . — v n , 5o.