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  mais, à la fin, elles subirent le sort des autres, alors
  surtout que le séjour des empereurs à Milan, à Pavie,
  à Vérone, àRavenne, leur amena les désordres de Rome
  et de ses environs (1). Les spectacles, les fêtes, les ré-
  jouissances qui suivaient la résidence de la cour; les
  largesses que les grands avaient accoutumé de faire,
  en prenant possession de quelque dignité ; les vivres
  que les bons, comme les mauvais princes, distribuaient
  gratuitement, ou pour une méchante monnaie, à une
  populace avide (2), tout cela entretenait d'une ma-
  nière déplorable les maladies politiques de l'Etat.
     On se souciait peu de prendre en province les char-
  ges de la famille, tandisqu'on pouvait si aisément
Coller chercher à Rome les faciles plaisirs des théâtres
      du cirque. Une fois que les princes eurent com-
   mencé à séjourner ailleurs, et que leurs distributions
  d'autrefois eurent cessé, ou du moins se furent affai-
  blies, la charité chrétienne vint au secours de l'oisi-
  veté, quoiqu'elle le fît par un motif élevé et bien dif-
  férent de celui des princes. L'Eglise, enrichie par les
  donations de plusieurs citoyens qui avaient passé au
 Christianisme, exerça d'abondantes aumônes envers
  les pauvres et les infirmes, auxquels se mêlèrentbeau-
  coup trop de vauriens et de fainéants (3). C'est ainsi
  que progressivement l'agriculture perdait des bras né-
  cessaires, et que l'on désertait les villages, les bourgs,
  les petites cités, qui sont d'ordinaire la défense et le


    ( r ) Oljmpiod. apuil Plu,l. cod. 80.
    (9.) Cod. Thenii. 1. xrv, tit. 1 \ , r 5 , 17, r<), i-Lc.
    (3) Cod. Theail. de Mendie, non        invalidis.