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40                         RECHERCHES

puissance vénitienne, par la ligue de Cambrai doin eue mt
l'ame, et, plus tard, conclure dans la même ville, avec Louise
de Savoie, plénipotentiaire de François I er , « ce traité de paix,
si avantageux à l'Espagne, si ruineux et si humiliant pour
la France; prendre ainsi une part considérable dans ce grand
mouvement de la Renaissance, en portant dans le manie-
ment des affaires une intelligence ferme et nette, une sou-
plesse d'esprit et une persévérance de combinaisons qui ré-
vélèrent à l'Europe, dans cette femme, un véritable homme
d'Etat. »
   Ces choses accomplies, « le soir de la vie arrivait, Mar-
guerite avait mis chaque chose à sa place (1), le monument
de Brou touchait à sa fin ; au milieu des plus grandes pré-
occupations politiques, la princesse n'avait cessé de porter
sur cet édifice une vive sollicitude ; elle lui avait envoyé
de Flandre de l'or et des artistes, un maître de l'œuvre et
des sculpteurs, pour que le type de l'architecture rappelât
sa nationalité flamande et le pays qui l'avait vu naître. »
   Elle allait visiter ce monument élevé si loin de ses re-
gards, puis elle allait réaliser un projet conçu dans l'agi-
tation des affaires, le projet de passer le reste de sa vie
dans la retraite d'un cloître, lorsqu'elle mourut à Malines
en 1530, âgée de 52 ans, ayant été 25 ans gouvernante
des Pays-Bas. Deux ans après, ses dépouilles mortelles fu-
rent transférées à Brou, et déposées en grande pompe sous
son mausolée, achevé seulement à cette époque.
   Nous avons analysé succinctement cette biographie assez
étendue, enrichie de citations et de fragments intercalés avec
art dans la narration, et de documents curieux qui donnent
à ce travail historique un grand intérêt, tout en constituant
une composition littéraire d'un ordre sérieux.

  (i) M. Quinet, Brou.