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332 LE COLONEL COMBES IV La ville de Feurs, dont il vient d'être parlé, est une des villes les plus anciennes et les plus importantes du Forez. Son étymologie la fait considérer comme le Forum Segusia- vorum. Or, tout laisse croire qu'elle fut à l'époque romaine, le siège de l'administration publique et le centre d'un com- merce très étendu. C'est d'ailleurs une des villes du Forez les plus riches en vestiges anciens. Les découvertes qu'on a faites dans ses murs sont nombreuses ; nous nous con- tenterons de signaler le morceau de mosaïque trouvée dans une maison sise à côté de l'église ; des restes d'anciens autels ; des pierres tumulaires sur lesquelles se distinguent encore en relief des vases pour les sacrifices ; des restes d'anciens thermes ; des monnaies romaines ; des poteries, statues, médailles. Ces découvertes sont pour la plupart au siège de la Société archéologique et historique du Forez, résidant à Montbrison et appelée la Diana. Le Guide pittoresque du Forez pour l'année 1839 porte la population à 2.250 habitants. Ce chiffre, loin de diminuer, s'estnotablement accru. Feurs est située à 5 lieues trois quarts de Montbrison dans une plaine fertile sur la rive droite de la Loire. C'est aujourd'hui un centre d'élevage très renommé; Mme la marquise de Vivens et M. Dorian, député, y ont notamment de très belles écuries et chaque année au mois de septembre, les Foréziens et les habi- tants des départements limitrophes se donnent rendez- vous sur le très vaste terrain destiné aux courses et auquel il ne manque malheureusement qu'un peu d'ombrage. Mais