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330 LE COLONEL COMBES
l'interprète des Français patriotes de Constantine, à vous
exprimer leurs félicitations pour votre vaillante campagne,
à vous remercier de l'hommage éclatant et ému rendu par
vous à l'un des plus illustres soldats de nos guerres d'Afrique.
« Je vous ai soumis cette idée, que dans les circons-
tances présentes surtout, nous devrions, nous Constanti-
nois, élever un monument sur la place même, où, mortel-
lement blessé, le colonel Combes tomba en prononçant les
plus belles paroles. Vous avez encouragé mon projet. J'en
aifait part aussitôt à mes concitoyens. lia trouvé parmi eux,
l'accueil qu'on pouvait attendre d'une population si patriote.
« Le Conseil municipal de Constantine prendra l'initia-
tive d'une souscription pour élever sur la place de la Brèche,
une statue au colonel Combes, au héros dont vous avez fait
revivre si heureusement la mémoire ( i ) .
« Nous allons former un comité pour recueillir les sous-
criptions, mais celles-ci pourraient être, dès maintenant,
adressées au maire de Constantine.
« Nous sommes convaincus que nos compatriotes de
France voudront nous aider à mener à bien cette œuvre,
qui honorera à jamais et à l'endroit même où il fut frappé,
en conduisant la seconde colonne d'assaut le héros de la
prise de Constantine, ce soldat qui n'était pas seulement la
probité mais le courage même.
« Veuillez agréer.... etc. »
M. Treille faisait suivre cette lettre des paragraphes ci-
après :
$ Dans son numéro du 24 juillet, le Petit Journal a fait
allusion au projet dont j'avais entretenu M. Judet. Après
(1) C'est chose faite aujourd'hui.