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LE COLONEL COMBES 2)7 En effet, après le licenciement de l'armée de la Loire, il apprend que l'instruction judiciaire commence. Il se réfugie alors à Dampierre, chez son ami Dornier ; il se cache, tandis que les cours prévôtales continuent à instruire. Il revient alors clandestinement à la petite maison de sa mère, à Chaillot. Finalement, croyant toute l'instruction de l'affaire terminée, il se rend chez son père. Mais les cours prévôtales instruisent toujours et, un matin, tandis qu'il était encore couché, deux policiers font irruption chez lui et déclarent s'assurer de sa personne en vertu d'un mandat d'arrêt. Combes, ironique, offre des cigares aux deux gardiens, pendant qu'il procède placidement à sa toilette, en la prolon- geant le plus longtemps possible afin de leur donner tout le temps de savourer le vin, que leur avait apporté le valet de chambre de M. Combes père. Puis, on enferme les buveurs, et Combes, astiqué et flambant, sort par une autre issue, change par trois fois de cabriolet et se fait conduire près de la porte Saint-Martin, chez une ancienne amie à sa mère, Mme Lemort-Laroche. Quelques jours après il était à Bruxelles où il se rencontra avec Siéyès, les ex-conven- tionnels Quinet et David et plusieurs autres notables exilés par le gouvernement de Louis XVIII. De Bruxelles, Combes se rendit à Londres puis en Hollande avec sa jeune femme. Une lettre de sa mère lui annonçait bientôt son acquittement par la cour prévôtale et son père désireux de voir une position à son fils, versa une somme de 200.000 francs et l'associa a la maison de banque Robin et Grandin, dont la raison sociale devint Robin, Grandin et Combes. Mais ce fut son frère Terwick qui le remplaça. Dès ce temps, Michel Combes se laissait entraîner dans une conspiration bonapartiste, fut arrêté puis relâché le 10 juillet 1821, après quatorze mois de détention.