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98 CHRONIQUE D'ARCHÉOLOGIE en est un exemple tout semblable. La monographie que M. de Charmasse a consacrée à l'évêque d'Autun sera lue avec profit parce qu'elle est bourrée de documents que l'auteur a préféré, et avec raison, faire entrer dans son texte plutôt de les rejeter en appendice. Les nombreuses lettres originales et autres pièces dont il s'est servi n'inté- ressent pas seulement l'histoire d'Autun, mais jettent un jour nouveau sur plusieurs événements de l'histoire générale. VIII. — H y a plusieurs années déjà que se pose le pro- blème de ladécouverte de la maison où la sainte Vierge est morte: des discussions ont surgi, passionnées de côté et d'autre ; il semble toutefois que les observations personnelles que M. l'abbé Gouyet vient de publier, bien qu'il n'ait point signé son nom, apportent un jour, sinon définitif, du moins fort important sur cette intéressante question. En 1881, accomplissant un pèlerinage aux Lieux Saints, l'au- teur visita les environs d'Ephèse; ayant été frappé par la description minutieuse que Catherine Emmerich a laissée de la maison où est morte la sainte Vierge et sachant d'autre part que la tradition locale affirme que Marie a été ensevelie à Ephèse et non à Jérusalem, il tenait à véri- fier sur place. Après d'infructueux détours il trouva dans la montagne d'Ephèse une construction qui répondait presque exactement à la description de la pieuse vision- naire: la maison était en effet placée devant des rochers escarpés, le bas des murs paraissait fort ancien; elle affec- tait, par derrière la forme octogonale, était éclairée par des fenêtre"s placées à hauteur considérable ; l'intérieur était divisé en deux quartiers par un foyer placé presque au