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     tJ>'E Å’UVRE DE CHARITE A SAIXT-MICHEL D'AINAY                    51

enseigner où étaient la consolation et l'espoir, lorsque la
faim était apaisée et les besoins du corps calmés. L'œuvre
charitable n'est, en réalité, efficace et bonne que si, au
découragement moral et à l'abattement physique, compa-
gnons de la misère, elle oppose triomphalement un idéal à
atteindre, lorsque la force et la volonté seront récon-
fortés.

   Ces idées sont mises en lumière avec un admirable bon
sens par l'auteur inconnu d'une notice que nous avons
trouvée sur une organisation charitable qui fut établie au
courant du xvuie siècle dans la plupart des paroisses de
Lyon (1) et à laquelle les Sociétés de Saint-Vincent de Paul,
qui fonctionnent actuellement, semblenr avoir emprunté
certaines règles, en atténuant, au point de vue des obliga-
tions religieuses, ce que d'autres avaient de rigide dans leur
application.

   Une note inscrite au verso du dernier feuillet du manus-
crit porte (Raiglement pour les pauvres qui peut servir
dans touttes les parroisses de Lyon) et nous fait croire que
l'œuvre qui y est exposée fut la première de ce genre mise
en pratique à Lyon. L'honneur de l'avoir entreprise appar-
tient à la paroisse d'Ainay, car ce règlement fut élaboré
(chez M. le curé, le 5 avril 1699, — de la parroisse de
Saint-Michel (2) d'Esnaye). Le voici transcrit tout au
long :


   (1) Voir dans la Revue du Lyonnais de 1893, 1 r c Série, t. XVI, p. 245
et 351, Vue Œuvre de bienfaisance à Lyon, par A. Grand.
   (2) Le manuscrit porte de Saint-Martin-d'Esnaye, mais le mot Martin
est rayé et remplacé par celui de Michel.