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450 NOTICE SUR CHARLES I)E BOURBON. dans son château de Moulins, laissant à la Cour le sire de Beaujeu et Mgr de Lyon « dont l'esprit vif et délié plaisoit singulièrement au roi (1). » Soixante et quinze mille écus d'or avaient été promis à Edouard par le traité de Péquigny; la part que Lyon devait fournir pour l'acquittement de celte somme ayant été fixée 5 3000 livres, deux commissaires royaux, Guillaume Briçon- net et Jean Pommereau vinrent pour l'exiger (2). Antoine Allemand, évêque de Clermont, s'était démis de son siège entre les mains de Sixte IV ; Mgr de Lyon sollicita ce siège et l'obtint ; Il en prit possession par procureur le 10 mars 1476, et par lui-même le 24 octobre 1479. « Pen- dant son épiscopat, dit M. Gonod (3), il usa de toute son in- fluence à la Cour pour empêcher la ville de Clermonl d'ob- tenir le privilège d'avoir un corps commun, un Consulat, une maison commune. Il voulut que les citoyens ne pussent s'as sembler sans sa permission et sans sa présence ou celle de l'un de ses officiers. La lutte dura jusqu'en 148f et la victoire resta aux citoyens qui, dès lors, élurent leurs consuls. Dépouillé de son autorité temporelle dans la capitale de l'Auvergne, (1) Jean de Troycs; Achaintre. p. 199. (2) Ils arrivèrent à Lyon le 12 octobre, et ayant fait mander les échevins en l'hôtellerie du Porcellet, ils leur remirent les lettres-patentes du roi da- tées de N.-D. des Victoires, le 4 septembre, ainsi que plusieurs missives datées du même jour et du même Heu, parmi lesquelles il s'en trouvait une de l'archevêque de Lyon. Il fallut à cette époque créer de nouveaux im- pôts. Voyez Paradin, p. 190. (3) Chronologie des évêgues de Clermont, p. 44. Savaron, Origines de Clairmont, p. 8 5 ; du Tems, III, 146 ; La Mure, Hist. eccl. de Lyon, p. 198 ; Michclél, hist. de France, VI, 4 7 5 ; Morcri, art. Comborn (Jacq de). Mgr de Lyon eut pour successeur sur le siège de Clerinont, Charles, son petit neveu, fils naturel de Renaud, archevêque de Narbonne, bâtard de Charles I, duc de Bourbon. Une bulle du 24 déc. 1488 le dispensa sur le défaut de sa naissance, étant né ex antistite et sotuta.