Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                       LITURGIE LYONNAISE.                        443
et qu'il doit savoir. Il doit s'abstenir surtout pendant le Credo,
le Scmctus et \'0 salùtaris.
   Dans les anciens usages de Lyon on ne mettait jamais plus de
six cierges sûr l'autel, ni de croix lorsque le Saint-Sacrement
était exposé.
   Le massier, les bedecmœ, le courrier , fonctions spéciales à
l'Église de Lyon, sont, ainsi que le suisse, les souvenirs des an-
ciens officiers du pouvoir temporel du Chapitre.
   Le costume des suisses à Lyon est bien plus beau que le cos-
tume sans style des suisses du Nord, de même que leur te-
nue et leurs évolutions sont également très-supérieures.
   Et encore « c'est un abus, dit-il, qui doit être retranché, de
faire chanter des cantiques pendant la Bénédiction du Saint-
Sacrement ainsi que pendant l'élévation de la Messe. On doit
se borner à ce qui est marqué dans les livres liturgiques. »

   Pour la Bénédiction, l'usage de la primatiale, conforme du
resté au Rituel romain, est de n'admettre que les strophes,
0 salutaris, Panis angelicus, ecce panis, Adoro te ou l'an-
tienne Ave verum et de donner la Bénédiction en silence.


   L'antiquité et la beauté de la liturgie lyonnaise, et l'atta-
chement de l'Église de Lyon à ses anciens rites étaient tellement
respectables, qu'en plein XVIIIe siècle, l'auteur d'un recueil peu
suspect d'exagération religieuse, connu sous le nom de Mémoires
de Bachaumont, ne put s'empêcher d'en parler avec conve-
nance et d'une façon elogieuse, bien que souvent, dans le cours
de cette publication, il tournât en ridicule le clergé et le culte ca-
tholique. Voici comment il s'exprimait à propos des funestes ré-
formes de Mgr de Montazet :
   « 18 mars 1774. L'Église de Lyon est une des plus anciennes
et la plus célèbre de toutes celles des Gaules. Outre la préroga-
tive quelle a de compter le roi pour le premier de ses chanoines,
elle se glorifie d'avoir élevé dans son sein plusieurs enfants de
souverains, d'avoir donné à l'Église 3 papes, 14 cardinaux, une