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440                    LITURGIE LYONNAISE.
réputation dont elle jouit, et qu'un des points qui devaient faire
l'objet de notre zèle et de notre sollicitude, était de contribuer,
autant qu'il serait en nous, à entretenir cet amour pour les sain-
tes cérémonies, et cet attachement si légitime aux anciennes rè-
gles : (attachement qui fait d'autant plus d'honneur au clergé de
Lyon, que l'esprit de nouveauté s'introduit presque partout)....»
    « L'Eglise de Lyon a toujours cru qu'elle devait à saint Irénée,
 son second évêque, ses rites et sa liturgie, comme le témoigne
l'illustre et savant cardinal Bana
Saint Pothin, qui avait vu saint Jean l'Évangéliste, saint Irénée,
 disciple de saint Polycarpe, qui l'avait été lui-même du disciple
 bien-aimé, en apportant la foi à Lyon, y apportèrent aussi les
 lïtes et les usages que leur avait enseignés saint Jean.... Il est
 évident que plusieurs de nos cérémonies font aussi allusion à
 quelques-unes des visions qui furent montrées à saint Jean dans
 son Apocalypse. Les sept prêtres, les sept diacres, les sept sous-
 diacres, les sept acolytes de la messe pontificale rappellent les
 sept évêques, les sept anges, les sept étoiles, les sept esprits de
 Dieu. Il est incontestable que les sept chandeliers des acolytes
sont en rapport avec les sept chandeliers d'or au milieu desquels
l'apôtre vit se promener le Fils de l'homme
    « Faut-il s'étonner, après cela, si l'Eglise de Lyon a montré
 en tout temps un si vif attachement à ses usages et à ses céré-
monies ? N'y aurait-il pas plutôt lieu de s'étonner si on la voyait
 renoncer à des titres qui l'unissent d'une manière si étroite au
 cœur adorable de Jésus et à la divine Marie?                      »
    Le vénérable archevêque d'Àmasie explique ensuite comment,
 six siècles après l'établissement de la liturgie donnée par saint
 Irénée , la liturgie romaine fut introduite en France par le pape
 Paul 1er ; comment, d'après le témoignage de saint Agobard,
 l'Eglise de Lyon conserva la sienne , tout en adoptant le chant
 romain ; comment, lorsque le saint pape Pie V ordonna la ré-
 ception du missel romain dans toute la chrétienté, en 1570, l'É-
 glise de Lyon fut exceptée de cette mesure, à cause de l'ancien-
 neté de ses rites.
     « Ce ne fut que vers la fin du siècle dernier , à la faveur de