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Orient. Évitant recueil des banalités, si dangereux en pareille matière,
l'auteur a su, dans un cadre restreint, renfermer de nombreuses et grandes
idées et leur donner un vêtement harmonieux et sonore. Une semblable
poésie honore autant le talent que le cœur du couple inspiré qui l'a si bien
composée et si bien dite au public. Ne terminons pas sans donner un juste
tribut d'éloges à la patiente complaisance de M. René Dècle, le contrôleur
de notre Grand-Théâtre, dont le public, depuis plus de vingt ans, apprécie
les facultés organisatrices et qui a montré, en cette occasion, un bon vouloir
qui ne s'est pas démenti.                                    J. B.
   M. A. Bonnet a fait tirer à part le Mémoire que la Récite du Lyonnais a
publié dans son N° de février sur VInfluence des lettres et des sciences dans
l'éducation. Dans la quatrième note qu'il a ajoutée à cette publication, le
passage d'un discours du Doyen de la Faculté des Sciences de Lyon est at-
tribué au Doyen de la Faculté des Lettres. Cette erreur a sans doute été
rectifiée par le bon sens du lecteur ; nous croyons toutefois devoir la signaler,
afin que personne ne puisse attribuer à M. Bouillier des opinions contraires
à celles qu'il a toujours exprimées dans son enseignement et dans ses écrits.

   M. Bouillier publie à Paris chez Durand (1) un petit volume intitulé :
Analyses critiques des ouvrages de philosophie compris dans le programme
du baccalauréat hs-lettres. Ces ouvrages sont le de Officiis de Cicéron, le
Discours de la méthode de Descartes, la Logique de Port-Royal, le Traité de
la connaissance de Dieu et de soi-même de Bossuct et le Traité de l'existence
de Dieu de Fénelon. Quoique ces analyses s'adressent particulièrement aux
candidats au baccalauréat, elles intéresseront aussi toutes les personnes qui
s'occupent de philosophie. La partie de cet ouvrage consacrée à Descartes,
à la logique de Port-Royal, à Bossuet et à Fénelon, est comme un abrégé de
sa grande histoire de la philosophie cartésienne.

   Nous avons le plaisir d'annoncer à nos lecteurs que M. de Laprade
vient de publier un nouveau volume de poésies, intitulé les Symphonies.
C'est un recueil de poèmes qui montrent le talent de notre compatriote
sous un jour nouveau et qui ne peuvent manquer d'ajouter beaucoup à
l'admiration que ses œuvres précédentes lui ont conquise. Ce n'est plus
dans l'Évangile, cette fois, c'est dans la nature que le poète a puisé son
inspiration. Il a su chanter la nature avec des accents dont la variété et l'ori-
ginalité puissante révèlent un progrès imprévu dans ce beau talent ; Mais ce
n'est point ici le lieu de le louer, l'empressement des lecteurs le louera
mieux. Bornons-nous à leur indiquer qu'ils trouveront ce volume chez
M. Giraudicr, libraire, place I,ouis-le-Grand.

   Notre compatriote, M. le docteur Bonnet, vient d'être élu membre corres-
pondant de l'Institut, en remplacement de M. Orfila.
   Le nombre des correspondants de l'Académie des sciences, dans la section
de médecine et de chirurgie est de huit seulement, celui des titulaires étant do
six. Les correspondants actuels sont MM Maunoir, de Genève ; Fodcra,
de Naples ; Panizza, de Pavie ; Bretonneau, de Tours ; Brodie, de Londres ;
Sédillot, de Strasbourg ; Bonnet de Lyon. Il reste à donner un successeur
à M. Prunelle, décédé.
  J) l-yoo, Brun, rue Mercière, s.

                                      AIMÉ ViNGTRtmER, directeur-gérant.