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            FEDOR ET LOUISE
                  •              OU




 DEVOIRS DE L'HOMME ENVERS LES ANIMAUX.




                           CHAPITRE VI


    hk CMJAliTK A L'ÉllAHD DES ANIMAUX CONDUIT A LA DURETÉ
                        ENVERS LES HOMMES.


   Quelques semaines plus tard, Louise, parée autant que possible,
traversait la ville avec son frère. Elle parlait avec animation et
tous deux essuyaient leurs yeux.
   — Sois bien brave, dit-elle, songe pour qui nous faisons cette
démarche. Peut-être que par nos supplications, et avec l'aide du
bon Dieu, nous attendrirons le cœur de l'Inspecteur des forêts.
Dis-lui les plus belles paroles que tu sauras.
   — Ce me sera difficile, dit Fedor ; je suis rassasié de prières,
lorsque je prévois qu'il n'en résultera rien de plus que chez notre
misérable tante.
   — Lorsque tu étais encore petit enfant, reprit Louise, que de
fois notre mère exerçait sa patience en te conduisant par la lisière
et cependant tu n'étais pas toujours sage. Ecrire est pénible pour
notre bon père, tu le sais, et pourtant il le fait pour nous, et toi,
tu ne voudrais pas dire quelques mots en sa faveur? Allons dépê-
chons-nous ! N'oublie pas de dire votre Grandeur à M. le forestier.
   — Mais s'il ne voulait pas nous entendre, et s'il nous jetait hors