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                 NOTICE SUR CHARLES DE BOURBON.                           361

    Vers la fin de juin de celte même année, Pierre de Bour-
bon, sire de Beaujeu, frère puîné de notre archevêque, arriva
dans nos murs, et prit, avec sa suite, son logement dans le
château de Pierre-Scise (1). Ce prince se trouvait encore h
Lyon le 4 décembre 1452, jour auquel le cardinal d'Estoute-
ville y fil une entrée solennelle par la porte de la Lanterne,
accompagné du sire de Beaujeu qui s'élail rendu au-devant
de son Eminence avec un nombreux et brillant cortège (2).
    Dévoré du désir de régner, le Dauphin (depuis Louis XI)
s'était échappé de la cour de son père; il était venu, en 1446,
se fixer dans le Dauphiné dont il se prétendait le seul et lé-
gitime maîlre en vertu de la donation qu'Humbert en avait
faite aux fils aînés des rois de France (3). Louis ne tarda
guère à s'y faire de nombreux partisans et à gouverner cette
province en souverain indépendant. Sans l'aveu et à l'insu
de son père, il avait contracté mariage avec Charlotte, fille

                   Et que Saint-Jean le portera,
                   Jubilé dans Lyon sera.
  Ce dernier vers est remplacé par celui-ci : « La fin du monde arrivera, »
dans la Lettre de M. Petit, touchant le jour auquel on doit célébrer la fête
de Pâques, Voyez la Uéponsc du P. de la Chaise à quelques difficultés pro-
posées à un théologien pour la publication du jubilé (Lyon, 1666, in-4), et
YEglise primatiale de Lyon, par l'abbé Jacques, p. 16 et 19.
   (1) Comme c'était la première fois que ce prince venait à Lyon, le Con-
sulat lui fit don, pour sa bienvenue, d'une douzaine de torches pesant deux
livres et demie, pièce, et d'autant de boîtes do confitures. La ville paya
pour ce présent aux frères Gaudin, apothicaires, huit livres onze sols.
   (2) Le Consulat fit aussi présent au Cardinal de Touteville (sic) de deux
douzaines et demie de torches et d'autant de boîtes de confitures ; mais il
fut payé aux frères Gaudin 20 livres pour ce présent, 11 livres 9 sols de
plus que pour celui fait au sire de Beaujeu. — Il en coûta six écus d'or au
Chapitre pour racheter le poêle qui avait servi à l'entrée du cardinal d'Estou-
teville, et qui avait été enlevé par ses familiers ou domestiques. Act. cap.
1. 46, f. 351 ; Notes de C. B.
  (3) Voyez Zizimi, Histoire dauphinoise, par Guy Allard, p 202.