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352              NOTICE SUR CHAULES DE BOURBON.
 d'approuver celui que nous souhaitons pour archevêque, el
 de lui accorder favorablement le bénéfice de la consécra-
 tion (1) »
    Le Chapitre reçut le même jour une lettre du roi qui l'invi-
 tait à diriger son choix sur Geoffroy de Vassali (2), archevêque
de Vienne. Une missive du Dauphin reçue le 9 mars, conte-
 nait la même invitation.
    Quoique l'élection de Jean de Bourbon eût été unanime ,
le doyen, l'archidiacre et le précenteur, Aimar de Rivoire,
Louis de Poitiers el Jean d'Andelot s'entendirent pour qu'on
procédât à un nouveau scrutin; mais le Chapitre, au nom des
autres chanoines, s'y refusa. S'il fallait en croire La Mure (3),
les dissidents voulaient porter le chamarier Renaud d'Albon ;
mais un autre compétiteur devait l'emporter sur tous les pré-
tendants au siège vacant.
    Jean de Bourbon, satisfait del'évêché du Puy el des diffé-
rents bénéfices qu'il possédait, refusa de s'asseoir sur le siège
de Lyon. Lecture de sa renonciation fut donnée au Chapitre
le 6 avril, et, le lendemain, lous les chanoines réunis, après
avoir assisté et communié à une messe du Saint-Esprit, con-
férèrent à trois d'entre eux, Geoffroy de Montchenu, Renaud
d'Albon et Jean d'Amanzé, le droit d'élire un nouvel arche-
vêque. Leur choix tomba sur le jeune Charles de Bourbon,

   (1) Traduction retouchée de Saint-Aubin, Hist. ecclésiastique de Lyon,
p. 190.
   (2) Quelques historiens l'ont appelé à tort Vassalieu ; ce nom appartient
à une famille de Bresse qui a fourni quatre chanoines à l'Eglise de Lyon.
Geoffroy de Vassali, issu d'une famille d'Angoulême, avait été président au
parlement de Paris ; il était Conseiller d'état ordinaire quand il fut élu, en
1439, archevêque devienne. Severt ne l'a pas compris dans sa Chronologie
des archevêques de Lyon, et les auteurs du Gallia Christ, remarquent qu'il
n'est pas nommé dans le Catalogue des archevêques de Lyon. Voyez Gui
ehenon, Bresse, 2» partie, p. 121 ; le Laboureur, Mazurès II, 130.
  (3) Histoire perd, de Lyon, p. 196.