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DES INSCRIPTIONS ANTIQUES DE LCGDUNUM. 275 des redevances, soit en argent, soit en nature : c'était Vager vecligalis. L'empereur, comme on l'a vu, avait son domaine particulier, provenant en grande partie des confiscations. Lugdunum était un grand centre des finances des Gaules : on y apportait les contributions de la province, soit en argent, soit en nature. Cette ville ne payait ni impôt, ni tribut; mais elle était assujettie à diverses redevances pour les réparations des édifices publics, pour les fêtes, pour les fournitures a faire aux soldats, etc. ; c'étaient les contributions indirectes. Certaines marchandises étaient imposées, et il y avait un droit de navigation établi dans les ports. C'est ce qui explique la varie'té des titres que prennent les agents du trésor : M. Aurelius Csecilianus est prœpositus Fec- tigalium (receveur des impôts) ; Celerinus Fidelis et Pompeius Fidelis sont qualifiés d'exactores ; Tiberius Pompeius Priscus est dit judex arcœ Galliarum ; il était en même temps tribun de la cinquième légion Macédonique. Il y avait des servatores monelœ (caissiers), et des allectores (receveurs particuliers). Je n'oserais affirmer que Ligurius Marinius, summus curator, n'eût pas un emploi relatif à l'administration des finances de Lugdunum. Des curatores étaient des percepteurs d'impôts; ils étaient choisis parmi les affranchis. On trouve dans les rangs inférieurs de la hiérarchie admi- nistrative les speculatores, devenus plus tard des espions officiels de l'armée, et dont les fonctions ont varié ; les cen- tenarii, chefs de la police secrète ; les frummtarii, employés pourvus de l'office de fournisseurs du blé aux armées, mais qui eurent aussi diverses attributions de police ; les slationa- rii, chargés du maintien de l'ordre, créés par Auguste. Je n'ai pas épuisé la nomenclature des fonctionnaires impériaux : Yoffïcium du préteur était composé du chef ou princeps, des cornicularii ou huissiers, et des commentariemes ou gardiens des prisons, etc.