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262              DE LA VALEUR HISTORIQUE

ce genre, quand elles n'étaient pas fortifiées par le concours
de preuves d'une autre nature. J'ai fait, au reste, une autre
observation ; notre epigraphie lyonnaise compte environ cinq
cent cinquante inscriptions plus ou moins antiques, mais
toutes n'appartiennent pas au sol de Lugdunum. Bon nombre
viennent du Dauphiné, du département du Gard, ou d'autres
lieux : d'autres sont fausses en ce sens qu'elles n'appartien-
nent pas aux temps aivciens. 11 y a enfin dans les collections
du musée lapidaire du Palais-des-Àrts, une certaine quantité
d'inscriptions chrétiennes, c'est-à-dire modernes : nous
sommes moins riches que nous n'en avons l'air.
   Je me propose, dans la présente étude, d'examiner les
inscriptions vraiment antiques de Lugdunum, au point de
vue des faits généraux et démontrés qu'elles fournissent aux -
 Annales de Lyon. Mon but surtout, c'est défaire entrer,
dans notre histoire, un très grand nombre de noms d'hommes
et de femmes, qui ont vécu sur notre terre, et que nous devons
 considérer comme des aïeux. Notre musée lapidaire est une
biographie qui dit toujours la vérité, et dont l'importance est
d'autant plus grande que ce qu'elle enseigne ne se trouve
point autre part
    Ainsi les inscriptions antiques de Lugdunum figurent au
premier rang parmi les origines de cette cité ; elles sont de
l'histoire, et toutes ont un caractère officiel. On y trouve de
précieux renseignements sur un nombre considérable de
personnages qui ont vécu a Lugdunum, et des désignations
 d'emplois et de titres, au moyen desquelles il est possible
 de reconstituer, en partie, le tableau de l'administration
 romaine dans les Gaules. Pour bien comprendre ces monu-
ments, pour bien entendre leur langage, il est indispensable
 de déterminer avec précision le caractère de ces fonctions
publiques qui y sont mentionnées si souvent. Quelques pages
 suffiront pour cette étude ; je renvoie, pour de plus amples