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LITTÉRATURE. 251 de rappeler à ceux qui l'écoutent les éternels préceptes du goût et de la morale appliquée aux belles-lettres. Au reste ces succès de la Faculté ne nous surprennent point. Nous som- mes plutôt étonné de ne pas les voir plus marquants. Il y a tant de gens à Lyon qui ont le loisir, le désir de s'instruire, le degré de culture intellec- tuelle suffisant pour tirer de ces leçons un profit qu'elles ne sauraient trouver ni dans la lecture solitaire ni ailleurs. Mais les cours ont lieu dans un local qui n'appartient pas à la Faculté, à des heures qu'elle ne choisit pas, si ce t n'est après les autres services auxquels la salle est consacrée. Que, si privée de tous les avantages étrangers, extrinsèques en quelque sorte , elle produit incontestablement d'heureux résultats, on peut juger par là de ce qu'elle ferait si elle était mieux partagée sous ce rapport. On trouve le Com- merce trop à l'étroit dans ses locaux actuels : on va lui bâtir un splendide palais. Nos Facultés, nos Bibliothèques n'auront-elles pas aussi leur monu- ment ? Les esprits inquiets auront raison alors de se plaindre du peu d'hon- neur accordé aux lettres, et de déplorer le sort de notre France destinée à perdre avec l'empire du goftt ses titres de gloire les plus beaux, les moins contestés. F. M.